lundi 16 novembre 2015

IL FAUT RETABLIR LA PEINE DE MORT

Pour se convaincre de la nécessité de rétablir la peine de mort il convient de faire un peu d’histoire.

L’ouvrage de base en la matière, est le dialogue entre Albert Camus et Arthur Koestler dans un livre qui a fait date « Réflexions sur la peine capitale ».

Leur principal argument en faveur de l’abolition était le fait que la France étant une république laïque, ils ne voyaient pas sur quel élément on pourrait fonder celle-ci, puisque la dimension du Sacré avait disparu.

La peine de mort ne peut exister, pensaient-ils, que dans les sociétés qui ont sauvegardé une relation avec celui-ci, tels les U.S.A. ou Israël, nations religieuses.

En France, la peine de mort ne pouvait avoir de justification, la société étant sécularisée.

C’est sans doute un de ces arguments qui a servi de base à l’initiative de Robert Badinter en faveur de l’abolition, à laquelle les français et François Mitterrand lui-même n’étaient pas absolument favorables.

En fait à ce moment, davantage que l’abolition, ce qui était nécessaire c’était l’institution des appels des arrêts de la Cour d’Assises, ainsi que le principe de la présomption d’innocence, qui ont été introduits en 2003 par Lionel Jospin et avaient antérieurement été proposés par Jacques Toubon.

Robert Badinter prétendait qu’il n’aurait pas eu de majorité à l’Assemblée en faveur de cette proposition, alors qu’il avait pu en dégager une en faveur de l’abolition de la peine de mort.

Les français ignorent pour la plupart que la Cour d’Assises en France, issue directement du tribunal révolutionnaire de 1793, prononçait depuis cette date, sans appel, des condamnations à des peines infamantes telles que la réclusion criminelle à perpétuité ou la peine de mort.

Tel était le véritable scandale en même temps que l’état lamentable des prisons françaises au sujet desquelles nous avons été à plusieurs reprises montrés du doigt par la Cour Européenne des Droits de l’Homme.

En outre, il n’est pas certain qu’une condamnation à la réclusion à perpétuité soit préférable pour le prévenu, à la peine de mort. En tout cas, c’est à lui qu’il conviendrait de poser la question.

Buffet et Bontemps, les derniers condamnés à mort réclamaient leur exécution.

Aujourd’hui l’abolition de la peine de mort intervenue en 1981 fait partie des « acquis culturels français » plus spécialement venus de la gauche.

Pourtant, rien n’est moins contestable.

Entretenir des terroristes dans nos prisons, durant toute leur vie, en dehors même du cout financier n’apparait pas comme la meilleure solution. Cela correspond plutôt à ce qu’on pourrait appeler de la « bien-pensance ». En tout cas le contexte actuel est différent.

Aujourd’hui la France est attaquée sur son sol par des terroristes avec la plus grande violence. Seule la peine de mort peut répondre à de tels crimes.

Cela est si vrai d’ailleurs, que ce sont les terroristes la plupart du temps qui se la donnent eux-mêmes.

Bien plus, ce qui est en cause dans cette question du rétablissement de la peine de mort c’est qu’elle concerne des individus qui luttent au nom d’une certaine religion.

Ce n’est pas notre petite laïcité qui pourra faire face à de telles épreuves, mais au contraire la condamnation à une peine tellement décisive qu’elle appelle en nous à nos valeurs fondamentales, celles du judéo-christianisme qui sont les bases même de notre civilisation.

Paradoxalement, cette provocation des islamistes suscite en nous la résurrection de nos valeurs les plus élevées, de nos principes les plus hauts.

La mort est le seul châtiment à la hauteur de leurs crimes. Sa justification c’est le caractère sacré de la personne humaine.

Loin d’être une ignominie selon les assertions un peu courtes des partisans de l’abolition, la peine de mort constitue la meilleure défense de nos valeurs spirituelles en opposition à ceux que l’on souhaite nous imposer.

Elle est une justice.

Edouard Valdman
ancien Secrétaire de la Conférence du Stage du Barreau de Paris, ancien élève de l’Institut des Sciences Politiques de Paris, écrivain
dernier livre paru «  Demain, l’Occident ! »

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