Nous appartenons à une civilisation judéo chrétienne, même si nous ne le savons pas. Le Père et la Loi la gouvernent. C’est de ceux-ci qu’elle tire sa force.
C’est sur le Mont Sinaï que tout a débuté. Et c’est là que se pose toujours le problème. La Loi édicte les hiérarchies, établit les codes.
Nous appartenons également à une civilisation patriarcale. Or tout, actuellement semble aller à l’encontre de ses principes.
Les femmes souhaitent devenir l’égal des hommes, pas seulement dans leurs droits, ce qui serait souhaitable, mais dans leurs accoutrements. Elles se libèrent de la pudeur, du voile, qui avait un sens religieux.
La vierge Marie en était le symbole. Elle domine toute l’iconographie occidentale.
Le mariage était une institution sacrée et d’irrévocable. Le divorce est une conquête récente des femmes.
Davantage, aujourd’hui un homme peut épouser un autre homme. C’est le mariage pour tous, voté en France sous un régime socialiste. Les homosexuels eux-mêmes défilent dans toutes les capitales du monde, même à Jérusalem.
Selon nos élites, cela s’appellerait la liberté.
Comment la jeunesse pourrait-elle se retrouver dans un monde qui tourne le dos à ses valeurs ancestrales ?
La vérité, c’est que notre civilisation désormais « va à vol eau ». Le progrès technique accélère la décadence. Il renforce l’uniformité et fait du monde une formidable fourmilière qui se dissoudra prochainement comme autant d’immondices.
La notion d’Homme, d’ordre métaphysique, née à Athènes, qui s’est poursuivie à Rome et sur le Mont Sinaï, est en train de disparaitre sous le flot des barbares. En fait ceux-ci, tout odieux qu’ils soient, ont le mérite de poser le problème comme l’ont fait avant eux ceux qui s’en prenaient à l’empire romain.
Personne ne peut affirmer qu’ils revendiquent une société plus juste, en tout cas ils rejettent cette société. Elle leur fait horreur.
Au moment où éclata la Révolution française on eut pu croire que la liberté était enfin advenue. C’est d’ailleurs au nom de cette dernière que le soulèvement s’effectuera, ainsi qu’au nom de l’Egalité. La France eut pu devenir multiculturelle, c’est-à-dire catholique, protestante, juive, laïque. Les langues régionales eussent pu s’épanouir.
Ce n’est pas ce qui advint. Les jacobins jetèrent bientôt sur elle le voile de la laïcité. On pouvait exercer le culte de son choix, à condition de ne pas en parler.
C’est là que prennent tout leur sens les évènements dramatiques auxquels nous assistons aujourd’hui.
En effet, la République, la laïcité, ne sont pas des principes suffisamment puissants pour leur permettre d’intégrer les peuples qui se pressent aux portes de la France.
Les migrations, pour se passer dans des conditions convenables, doivent se référer en même temps qu’à la République, à une foi et à une croyance.
Les migrations musulmanes, solde de notre empire, pour se dérouler sans heurt, ont besoin de se référer à une identité plus lointaine et plus profonde, à leur véritable identité, sinon elles avancent dans le vide et au bout de ce vide il y a le désespoir.
Les institutions qui avaient pour tâche d’éduquer la jeunesse, en opérant une authentique intégration sociale tel le service militaire obligatoire ont été supprimées.
Les églises elles-mêmes, en se démocratisant, se sont paradoxalement vidées.
La laïcité s’est avérée impuissante devant Vichy. Elle s’est avérée insuffisante devant l’affaire Dreyfus. Elle a empêché aujourd’hui qu’un authentique Islam de France soit fondé, qui eut permis d’intégrer la jeunesse musulmane.
Un malaise général gangrène la société.
Le principe de la laïcité doit être élargi, de manière à pouvoir intégrer les différentes ethnies qui se pressent à la porte de notre pays.
Les émeutiers d’aujourd’hui même s’ils ont acquis la nationalité française, sont des musulmans et ils ont besoin de s’appuyer sur une foi. La laïcité n’est pas capable de les assimiler.
Nous-même souffrons de la même maladie. Les tentatives vers une laïcité positive ont échoué. Elles n’ont pas réussi à intégrer les différentes identités bretonnes, catalanes et autres.
Si l’on veut s’attaquer au mal dans sa profondeur, il faut permettre au principe de la laïcité de s’adjoindre un principe religieux. Seul il peut combler les âmes et répondre à la soif d’une identité pleine.
Il faut revenir à ce moment de la Révolution ou nous avons été castrés de notre identité, au profit de notions purement abstraites. La notion de citoyen en est une.
Enfin, pour pouvoir avoir une société paisible, il faut que ceux qui la dirigent possèdent un minimum de dignité.
Il n’y a plus de structures morales, d’interdit ou d’idéal.
Le pouvoir de Monsieur Macron est un pouvoir usurpé, un compromis entre le Parquet financier et les manipulations de Monsieur Hollande contre François Fillon. Ce pouvoir est illégitime.
Monsieur Dupond-Moretti, ministre de la Justice, avait déposé une plainte contre des écoutes téléphoniques dont il aurait fait l’objet lorsqu’il était avocat. Dès qu’il a été nommé ministre de la Justice, il y a renoncé.
Les partis politiques sont déliquescents.
La gauche, à un moment pouvait représenter un certain idéal. Elle est en pleine décrépitude.
La droite a peur de s’assumer dans ses contradictions et de faire alliance avec le Rassemblement National.
Le dernier homme politique fut le Général de Gaulle. Depuis, tous se sont acharnés à détruire les assises de la V° République, que ce soit Mitterrand, Chirac et autres Hollande.
La France est devant un gouffre. La seule solution serait qu’elle fasse appel à ses anciennes valeurs, et que se réalise enfin l’union entre la droite la plus classique et le Rassemblement National.
Il faut surtout qu’elle revivifie son antique civilité, sa religion et sa civilisation.
Edouard VALDMAN