I/ Un ouvrage d’Edouard
Valdman « Le 21e siècle
sera spirituel ou le Troisième Temple » a été publié par les éditions
Apopsix au mois de septembre 2017.
L’auteur y considère la Résurrection d’Israël ainsi que la Repentance de l’Eglise catholique comme constituant les deux grands événements du 20ème siècle.
Il défend l’idée de la nécessité d’un retour de l’Occident à ses racines judéo-chrétiennes.
Le Troisième Temple, selon lui, ne sera pas un temple de pierres, mais un édifice spirituel. Il réunira les Etats-Unis protestants, à l’Europe chrétienne, à la Russie orthodoxe et à Israël, ressuscitée de ses cendres, et qui replace la transcendance au cœur de la civilisation occidentale.
Au centre de ce livre figure un chapitre plus spécialement consacré au problème de la laïcité.
Le livre plaide pour une « laïcité plurielle » qui intégrerait les différentes spiritualités et religions qui habitent l’âme de la France.
Cet ouvrage a été préfacé par Madame Christine Boutin, ancien ministre et Présidente d’honneur du parti chrétien démocrate.
II/ Aux fins de publicité, Edouard Valdman a pris
contact avec le journal Le Monde pour le passage d’une annonce à la date du 9
novembre 2017.
L’encart publicitaire comportait la photo d’Edouard Valdman, la reproduction de la couverture de l’ouvrage et les lignes suivantes :
« Celui qui lira cet ouvrage doit s’attendre à être secoué dans ses certitudes…
Pas de réveil pour la France, si elle ne retrouve ses valeurs judéo-chrétiennes »
Christine Boutin
48 heures avant la parution de l’annonce à laquelle le journal Le Monde avait apparemment acquiescé, Edouard Valdman a reçu de la part de Madame Régine Remmache, directrice du service publicitaire du journal Le Monde, le texte suivant :
« Je suis désolée mais nous sommes obligés d’annuler votre insertion du 9 novembre dans le Monde des Livres. Après vérification par la rédaction, votre ouvrage ne correspond pas à la ligne éditoriale de nos publications.
Je ne doute pas que vous puissiez passer cette annonce dans des journaux plus proches de vos convictions. »
III/ Les mots de Christine Boutin ne peuvent en aucun cas choquer, ni
heurter quelle que conviction que ce soit, sinon celle des ennemis de notre
civilisation.
Le judéo-christianisme est à la base de celle-ci et en constitue les
racines en même temps que la Grèce et Rome.
Il est tout à fait inadmissible que l’on veuille passer sous silence ses
racines. Les tenants les plus fermes du principe de la laïcité ne cessent
d’affirmer qu’il garantit la liberté d’opinion. Le journal Le Monde en apporte
la preuve contraire.
IV/ L’attitude du Monde
est un vivant exemple de ce qu’est devenu aujourd’hui le totalitarisme du
principe de la laïcité. Il n’est plus comme le prétendent ses défenseurs, le
respect de la croyance d’autrui mais au contraire un instrument d’exclusion de
la croyance de l’autre, un authentique athéisme.
Cette attitude pose à mon sens plusieurs questions.
Il est tout à fait concevable qu’un organe de presse décide de ce qu’il
souhaite publier ou non. Il y va incontestablement de sa liberté.
Cependant, à l’occasion du rejet de l’insertion de la publicité de mon
livre, Le Monde se justifie, expose ses raisons. C’est là à mon sens où se pose
le problème.
Ce journal bénéficie en effet d’une réputation ancienne et certaine.
Celle-ci repose sur l’image d’un organe de presse tolérant, neutre, un organe
d’information. Sans doute est-il connu comme étant un journal de gauche, mais
il souhaite conserver celle d’un journal objectif.
Or, tout à coup ici, il déborde cette définition. Il juge et il apprécie.
Il condamne le judéo-christianisme qui serait opposé à ses propres convictions.
A travers cette attitude, Le Monde s’affirme comme un journal sectaire, de
parti, un organe d’exclusion.
V/ C’est la raison pour laquelle, le problème qui est posé aujourd’hui à
travers cette mesure d’exclusion, est de la plus haute importance.
Le Monde, un journal qui avec Le Figaro, est sans doute le plus lu en
France et qui s’est toujours fait passer pour défenseur de la liberté de la
presse et des Droits de l’homme, vient lui-même de récuser sa tradition et de
renoncer à ses idéaux.
Cela est très inquiétant pour l’avenir de la liberté de la presse, et celui
de notre société.
Le « totalitarisme » du journal Le Monde ressemble étrangement à
celui qu’il dénonce quotidiennement comme venant de ses adversaires, les
extrémistes.
Face à ce que l’on peut considérer comme une mesure de censure, la justice
doit se prononcer. Qui dira désormais en effet ce que sont les valeurs de notre
société si l’un de ses principaux organes de presse nie l’existence des racines
de notre pays ?