Dans le combat qui se livre
aujourd’hui entre Hillary Clinton et Donald Trump, se manifeste le traditionnel
show, cher aux Américains. Il s’agit d’un immense spectacle à l’intérieur
duquel les acteurs doivent déployer une énergie considérable. Il faut être
pugnace, captiver l’auditoire, le convaincre. Il faut savoir se vendre.
D’ores et déjà, à ce niveau, la
démocratie américaine se montre telle qu’elle est : un jeu de puissances
souvent apparentes. Louis XI, Richelieu, auraient-ils été capables de remporter
ce challenge ? Rien n’est moins sûr.
Leur sens du gouvernement était sans
doute plus nuancé. Il ne s’agissait pas nécessairement de parler fort, ni
surtout devant des foules, mais d’agir, insidieusement, subtilement.
Le fait de s’exprimer si
fortement, devant d’immenses auditoires est-il la preuve d’une capacité à
gouverner ? Rien n’est moins sûr.
Ce sont des qualités extérieures.
Elles ne prouvent en aucun cas l’aptitude de la personne, son intelligence, ou
sa compétence en matière politique.
L’autre élément important ici
c’est la sexualité. De Bill Clinton à Trump, c’est elle qui mène le jeu. Le sexe en Amérique est tabou. On peut répandre la pornographie dans le
monde entier par Playboy interposé, mais
commettre la moindre incartade dans le cadre de la vie familiale ou dans celui
de l’Etat constitue un crime. C’est là où les Américains révèlent leur vraie
nature puritaine.
Le sexe doit être encadré par une
convention sociale. La pornographie peut s’inviter dans le débat, car elle ne
touche pas l’essentiel : elle est d’une certaine manière une confirmation
de l’ordre, un accessoire à celui-ci. Par contre, si l’homme ou la femme
américains, venaient à aimer, dans une relation érotique, ce serait dangereux,
car il y aurait plaisir, et la production pourrait s’en trouver affectée. Le
travail en pâtirait.
L’authentique érotisme hors mariage remet en
cause les valeurs de la société.
Bill Clinton s’est excusé auprès des
Américains son incontestable dérapage. Il a fait amende honorable. Il a demandé pardon et reconnu sa
faute. C’est tout ce que souhaitait l’Amérique.
Trump s’est également excusé de
ses incartades (la vidéo), bien qu'elles n'aient pas eu lieu dans le bureau
ovale et qu'elles aient été en conséquence beaucoup moins graves. Il a cependant, comme Bill,
appelé sa femme à la rescousse. Elle aussi a pardonné. Tout le monde est
réconcilié et le système peut continuer à fonctionner.
On peut se demander d’ailleurs comment
Hillary a eu l’audace et le courage de se présenter aux élections. En effet, elle traîne
depuis toujours ce boulet qui est l’attitude de son mari dans l’affaire Monica Lewinsky,
alors qu’il était Président. La pudeur aurait dû en principe l’en empêcher.
Bien au contraire, on dirait que
c’était à l’occasion de cette affaire, que sa détermination s’est affirmée.
Elle constitue semblerait-il, une revanche de la Femme américaine contre
l’Homme. C’est de celle-ci qu’elle tirerait son énergie. Bien plus, amener son
mari avec elle, comme elle le fait, dans les débats et autres manifestations,
constitue semble-t-il une authentique manifestation de la volonté d’en découdre.
Le fait que la présence de Bill
Clinton à la Maison Blanche en tant que « first husband » soit un
élément de la future présidence, ne semble pas avoir été souligné outre mesure par
l’opinion américaine. Il y aurait en fait deux
Présidents.
Comme les Américains aiment
beaucoup les symboles, celui-ci serait extrêmement fort : la première
femme Présidente des Etats-Unis, une
femme bafouée, enfin vengée. Désormais la femme américaine est la reine
de l’Amérique et du monde. Elle terrasserait ainsi le mâle
dominant, Trump, aussi bien que Bill.
Au-delà de ces deux aspects du
débat, on a assez peu parlé des vrais problèmes. On les a effleurés :
l’économie, les affaires étrangères, l’immigration ou la santé.
Trump a reconnu un
fait capital : il ne paie pas d’impôts. En Amérique, lorsque l’on possède
de très grosses entreprises, telles les Trump towers par exemple, immeubles qui nécessitent
continuellement des travaux considérables, ceux-ci grèvent les revenus du propriétaire. Il en est exonéré.
Trump a très bien assumé cette
attitude, parfaitement américaine et capitaliste. On pourrait dire qu’elle est même
le signe le plus puissant de cette dernière. Ses compatriotes intègrent cette
dimension de leur société. Ils n’en sont même pas choqués. Plus on est riche, et moins l'on est imposé.
Trump est le représentant
authentique de cette Amérique aventureuse, combative, conquérante, sans scrupules.
Il apparaît comme un grand homme d’affaires dans la tradition des Morgan, des
Guggenheim. Il en est le continuateur parfait.
Son adversaire, Hillary représente
davantage la moyenne bourgeoisie, la middle class, les avocats, les médecins. Elle
apparaît plus humaniste. Elle est défendue par des intellectuels, dans la tradition démocrate. Elle prétend
continuer la politique d’Obama en matière de health care, que Trump a
l’intention de supprimer.
Dans cette matière, Obama a porté
atteinte à un principe sacro-saint de la société américaine et Trump a su le montrer.
Il a touché à la liberté, au sens libéral du terme, en obligeant tout le monde
à souscrire une assurance, en rendant chaque citoyen responsable de son propre
état de santé.
Jusqu’à son avènement, seuls les
très pauvres étaient couverts par ce que l’on pourrait appeler comme en France
la Sécurité Sociale. Les autres étaient libres de souscrire ou non à une
assurance. Ils y sont contraints désormais, ce qui rapproche ce régime du
système français.
Cette socialisation de la société
américaine risque de l’affaiblir. Trump insiste sur ce point. En effet, cette
nation n’a été grande jusqu’à aujourd’hui que parce qu’elle a été libre
d’entreprendre. Toute contrainte à la française lui était inconnue.
Ceci est d’autant plus grave que
l’Amérique est la machine qui traîne le train occidental, et que si celle-ci
venait à s’embourber ou à ralentir, c’est l’Europe et le monde qui s’enliseraient.
Trump a su également montrer au peuple américain, le danger que lui fait courir Hillary
Clinton, en souhaitant continuer la politique d’Obama, ce qui risque de la socialiser
encore davantage.
Pour les affaires étrangères, en
ce qui concerne la Syrie en particulier, on touche à un domaine très délicat.
Trump défend une politique de
rapprochement avec la Russie, qui maintient elle-même au pouvoir Bachar
Al-Assad. En effet, que ce soit la guerre en Irak, celle en Lybie : le
fait de détrôner les dictateurs en exercice s’est soldé par des échecs
cuisants.
C’est dans ce sens que Poutine ne
souhaite pas commettre les mêmes erreurs et que Trump lui donne son aval.
Hillary au contraire, à l’instar
de Bush, avait voté en faveur de la guerre en Irak. Et même si elle le regrette
aujourd’hui, prend le risque, de mettre comme lui, le pied dans la fourmilière,
en se positionnant contre Bachar Al-Assad et contre la Russie.
Elle semble vouloir entreprendre
une nouvelle Guerre Froide, qui pourrait nous mener à la guerre, tout court.
Bien plus, Obama n’a pas fait bon
ménage avec Poutine, et Hillary se prépare à faire de même. Ce serait sans doute une
grave erreur de se séparer de lui, au moment où l’Occident a besoin de réunir
toutes ses forces face à la montée des nations émergentes.
Ce qui est inquiétant et qui laisse les Américains insatisfaits quant aux deux candidats :
ceux-ci semblent manquer d’éthique.
Trump certes est un grand homme d'affaires, mais ce ne sont pas les états d’âme ou les scrupules qui semblent
l’étouffer. A propos de son comportement vis-à-vis des femmes et d’une
pseudo-vidéo, réalisée il y a bien longtemps, il faut s’étonner que ces prétendues
victimes se manifestent la veille de l’élection présidentielle. Cela sent la
manipulation. S’il y avait eu véritablement atteinte à la personne, il est probable
qu’elles auraient agi antérieurement. Il n'en reste pas moins que son comportement apparaît comme léger.
Il s’agissait du même cas dans
l’affaire Strauss-Khan. Des maîtresses soi-disant violées se sont soudain
découvertes écrivaines. Cela était censé, pensaient-elles, leur rapporter de la
renommée et sans doute de l’argent.
Concernant Hillary, et son mari,
la confusion entre leurs intérêts et ceux de la fondation Clinton, son
obsession du pouvoir après la présidence de Bill, son accord avec Obama après
avoir lutté avec acharnement contre lui, le moins que l’on puisse dire, est
qu’elle n’apparaît pas totalement claire, à moins que ce ne soit cela
précisément le talent du vrai politique.
Quant aux emails qu’elle aurait reçus sur sa messagerie et qu’elle aurait renvoyée elle-même sur celle
d’un collaborateur, ce comportement apparaît comme suspect, concernant une candidate à la Présidence des Etats-Unis.
En tout cas ceci éloigne des
vrais problèmes et tente de dissoudre le débat au profit de ce que le Général
de Gaulle appelait « la basse police ».
La question de l’immigration et
la manière dont chaque candidat l’aborde, est sans doute le plus important et
le plus décisif.
Hillary, dans le prolongement de
l’action d’Obama, serait susceptible d'accorder la nationalité américaine à de nombreux
immigrés entrés aux Etats-Unis en fraude, faisant sans doute le calcul qu’ils
voteront pour les Démocrates aux prochaines élections. Il s’agit à la fois
d’une stratégie politique et d’une tradition de ce parti, généreuse. C’est la grande
Amérique, capable par sa puissance même d’accueillir tout un chacun.
La position de Trump est différente.
Il pense que l’immigration incontrôlée est à la source du terrorisme. Bien
plus, les immigrés pense-t-il, vont submerger les premiers arrivants, les
fondateurs de l’Amérique, les WASP, les blancs, et faire de l’Amérique, au-delà
du melting pot, une nation sans centre, sans direction, une nation métissée.
Cette position risque de
rencontrer beaucoup d’adeptes, qui sans le dire tout haut, le pensent tout bas.
Que ce soit en Europe ou aux
Etats-Unis, le problème se pose d’une manière assez similaire. Trump le dit d’une
façon abrupte, violente, mais c’est cette violence-même qui donne à son propos
une audience importante.
Les pays occidentaux voudront-ils
demeurer judéo-chrétiens ou sombrer sous l’afflux des immigrés, qui un jour ou
l’autre, risquent de les absorber, comme le firent jadis les Barbares avec
l’Empire Romain.
Trump ne prêche pas pour un recroquevillement de
l’Amérique sur elle-même mais au contraire pour une reprise en compte de ses
racines afin de pouvoir intégrer davantage et se réaliser plus loin.
Les Démocrates sont davantage
tentés par la globalisation, une sorte de culture mondiale, qui supprimerait
les trop grandes disparités, et en même temps, réduirait les spécificités, les
identités, les singularités, les cultures.
Pour comprendre ce qu’est celle-ci, il suffit de regarder ce qui se passe dans la campagne
française. Elle est dévastée. Les petits commerçants ont disparu, au profit du
supermarché, qui règne en maître. La procession n’a plus lieu désormais le
dimanche, au Temple, à l’église ou à la synagogue. Elle se passe ici dans les
nouvelles églises des Temps Modernes.
Les enfants du petit commerce ont
quitté le village au profit de la ville, où ils sont devenus prolétaires ou
employés de banque. Ainsi désormais c’est le marché qui dicte sa loi. Il n’y a
plus de Français, d’Anglais, d’Hindous, de Chinois : il y a des
consommateurs, sujets des multinationales qui leur imposent leur produit.
Il est possible que la mondialisation ait élevé le niveau de vie des populations sous-développées, qu’aient pu leur être distribués d’avantage d’aliments, mais à quel prix : celui de la destruction de leur culture, comme celui de la nôtre. Nos églises se vident, mais pas au profit de plus vastes croyances, à celui du temple des Temps Modernes, celui de la consommation, le super U.
Aujourd’hui la plupart des emplois aux Etats-Unis ont été exportés en Chine, où la main-d’œuvre est meilleur marché. Ceci enlève aux Etats-Unis leur énergie, leur goût d’entreprendre et de travailler, les réduit à la pure spéculation. Ils sont séparés du faire, ce qui rend la société plus abstraite, plus virtuelle. Trump dénonce cet état de chose.
Par ailleurs, désormais, sans ordinateur, sans
téléphone portable, sans produits importés, nous ne sommes plus rien. Le Skype
achève de nous déréaliser. On se parle, on se voit, à des milliers de
kilomètres, à l’autre bout du monde, mais on ne se touche plus, on ne se sent
plus. On est persuadés qu’il y a là un vrai dialogue alors qu’il s’agit d’un
simulacre.
Le monde vit sur le simulacre. Il
est devenu un fantasme. La machine un jour va se dérégler, comme se dérègle
d’ores et déjà un ordinateur, un téléphone ou un avion. C’est ainsi que cela
finira : par un accident qui fera éclater la Terre.
Tout ceci a été décrit de long en
large par des écrivains prophétiques, tels Orwell, et consœur. Nous y sommes.
Ce qui
apparaît très clairement dans ce débat, c’est l’absence d’une dimension
proprement intellectuelle. Pas un mot sur la culture, sur la civilisation, sur la
religion, sur l’art, c’est-à-dire sur ce qui constitue notre civilisation, ce
qui fait sa grandeur. Cela à mon sens est particulièrement inquiétant. Sans la culture, nous ne sommes pas.
Cependant, la vraie question est celle de la crise de la démocratie : Nietzsche prévoyait cette société désormais gouvernée par des femmes, sans Loi, sans Maître, sans phallus.
Il pensait que la femme est avant
tout sensorielle, ce qui ne veut pas dire sans autorité, mais plus proche du
désir que de la Loi.
Le système démocratique est-il encore
susceptible de gouverner des masses aussi considérables que celle des
Etats-Unis et de les remettre en tenue de combat ? Telle est une des
questions que dans la ligne de Nietzsche et ceci, sans connaître sans doute
l’existence de ce philosophe, a posé Trump.
N’oublions pas que la démocratie
athénienne n’a prévalu que grâce au génie de Périclès et a disparu sous les
coups d’Alexandre.
N’oublions pas non plus que
Socrate a été condamné à mort dans un système démocratique parce qu’il
n’adhérait pas à sa pensée unique et qu’il prétendait « ne rien
savoir ».
N’oublions pas enfin que Hitler a
grandi dans un régime démocratique et qu’il a été élu par le peuple allemand.
En fait, l’avenir qui s’annonce
risque d’être problématique.
Les Etats-Unis se fondent de plus
en plus dans une indifférenciation générale, servie par des théories
intellectuelles, dont la France est partie prenante : la Déconstruction,
ou le Genre.
Le noyau dur WASP qui a fait les
Etats-Unis se dissout peu à peu dans une mondialisation, qui mène
progressivement à une authentique perte d’identité.
On ne sait plus qui l’ont est :
femme ou homme, noir ou blanc, homosexuel ou hétérosexuel. L’angoisse vous saisit.
C’est le moment en général où des
réactions violentes se produisent. C’est d’ailleurs ce qui s’est passé sous la
République de Weimar avant l’avènement d’Hitler. Il existait de grands conflits d'identité.
Si l’Amérique veut demeurer
elle-même, elle ne peut laisser pénétrer chez elle n’importe qui sous
n’importe quel prétexte. Elle doit se redéfinir autour d’un noyau dur :
celui qui a constitué son fondement d’origine.
Dans le cas contraire, elle
deviendrait une nation ouverte à tous les vents, dont les ennemis se partageraient
très vite les dépouilles.
Le problème se pose de la même
manière en Europe : si celle-ci veut le demeurer également, elle doit définir
les limites au-delà desquelles elle peut accueillir n’importe quelle minorité,
sous peine de perdre son identité.
Il faut redresser la machine afin
qu’elle reprenne sa vocation première. Si elle veut continuer à intégrer des
peuples nombreux et divers, elle doit redéfinir ses principes de base. Pour
être universel, il faut d’abord préciser ses fondements, son enracinement.
C’est à cette tâche que doivent
désormais se consacrer à la fois l’Europe et les Etats-Unis.
La grande tentation pour
l’Amérique aujourd’hui et pour l’Occident tout entier est de penser et de
croire qu’ils peuvent accueillir tout un chacun et devenir un tissu de peuples,
de races et de couleurs de cultures différentes, autour d’une loi vaguement
définie, autour d'une quelconque écologie ou théorie climatique.
Si l’Empire Romain a pu gouverner
le monde comme nous l’avons fait nous-même, car nous ne constituons jamais que
son prolongement, c’est parce qu’à l’intérieur de la Romanité et de l'Occident se déployait un noyau dur qui les constituait. Nous sommes des judéo-chrétiens.
Cette affirmation s’est poursuivie au-delà de la fin de l’Empire Romain, à
travers Byzance.
Charlemagne a pris la suite en
devenant Empereur chrétien d’Occident. C’est le Christianisme qui après la Romanité
a pris la relève et est devenu le nouveau noyau dur de l’Empire. Nous sommes
toujours dans cette mouvance.
Les Etats-Unis en sont les héritiers. C’est aujourd’hui la religion protestante qui est leur
fondement, en même temps que les Lumières. Ils ne peuvent continuer leur course
que s’ils sont capables d’affirmer leurs valeurs d’origine, contre toutes les
tentations de l’indifférenciation.
Il est probable que Hillary sera
élue, d’abord parce qu’elle est en piste depuis plus longtemps que Trump et
qu’il ne sera pas dit par ailleurs que les Américains n’auront pas élu une
femme. Elle possède par ailleurs une plus grande expérience politique.
Cependant, le mérite de ce débat aura été d’avoir posé quelques vrais problèmes. Il sera difficile de les éluder. Hillary probablement n’aura pas le Sénat avec elle, et en tout état de cause, ces questions font désormais partie de la vie politique américaine et de la vie occidentale tout court.
Donald Trump a eu le courage d’en poser un certain nombre, avec détermination et clarté. L’Histoire lui en sera certainement reconnaissante. Bien que Républicain, il a eu le mérite de condamner l’intervention de Bush en Irak alors que Hillary avait voté en sa faveur.
Il définit une nouvelle stratégie pour les Républicains. Il est normal que beaucoup d’entre eux lui en veuillent, car il brise les lignes, dérange profondément et cependant, c’est à travers des hommes comme lui, que la société s’est toujours renouvelée et recréée.
A la fin du film de Sylvester
Stallone, Rocky, il y a une scène où
le héros, ensanglanté, souffrant tel un Christ, mais vainqueur, se traîne pour
sortir du ring.
Les protagonistes du débat pour les élections de 2016 aux Etats-Unis me font penser à ce héros, en ce sens qu’ils vont au bout de leurs forces, au bout de leurs ressources. Ils ne sont plus Républicains ou Démocrates. Ils cherchent d'abord à se dépasser.
C’est ce que je trouve remarquable dans la société américaine, cette quête de l’impossible qui emmène dans la lune
comme dans les étoiles.
Le match Clinton-Trump, au-delà des causes que ceux-ci sont censés défendre, est avant tout un combat qui donne à la vie sans doute, son sens le plus noble.
Edouard Valdman, New York, le 4 novembre 2016
Dernier livre paru : Demain l’Occident
Beaucoup plus qu'intéressant mais pas passionnant car si je partage grandement certaines de vos analyses, certains prémisses m'empêchent de tout adopter. Mais j'ai retrouvé dans cette lettre exactement l'idée que je m'étais faite de vous quand vous étiez secrétaire et moi humble stagiaire et j'aime les gens fidèles à eux-mêmes. Je vais essayer de trouver le temps de lire certaines de vos oeuvres. J'en ai une que vous m'aviez offert à La Rochelle, il y a quelques siècles.
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