J’ai récemment publié aux éditions Apopsix un livre
que j’ai intitulé « Le 21ème
siècle sera spirituel ou le Troisième Temple » en paraphrasant la
sentence bien connue d’André Malraux.
Il a pour objectif de rétablir la pensée
judéo-chrétienne au sein d’un monde en train de se déliter sous l’attaque de la
technologie issue elle-même du culte de la Raison, hérité de la philosophie des
Lumières.
Il ne s’agit pas d’opérer un retour en arrière, mais
de resituer la Civilisation sur ses bases authentiques.
Christine Boutin, ancien ministre, président d’honneur
du parti chrétien-démocrate, a préfacé mon ouvrage.
Ce dernier met l’accent sur deux événements du XXème siècle
qui me semblent déterminants : la Résurrection d’Israël et la Repentance
selon les papes Jean XXIII et Jean Paul II, qui abolit la division millénaire
entre Juifs et Catholiques.
J’y dénonce la pensée unique telle que nous en avons
hérité depuis l’Eglise catholique et la scolastique, jusqu’à JJ Rousseau et je
prône le retour à ce moment fondamental de notre Histoire où nous avons
prétendu abattre Dieu, et entrainé la société sur les chemins du
désenchantement.
J’y dénonce également la laïcité radicale et défend la reprise en compte de
nos différentes langues et croyances, à travers ce que je nomme la laïcité plurielle.
Dans sa préface, Christine Boutin insiste sur la nécessaire union des
Chrétiens et des Juifs pour recomposer le tissu spirituel de notre monde.
C’est précisément un extrait de cette préface que je souhaitais apposer
avec ma photo sur un encart publicitaire, dans le journal Le Monde des Livres
du 9 novembre 2017.
« Celui qui lira cet ouvrage doit s’attendre à être secoué dans ses
certitudes…
Pas de réveil de la France si elle ne retrouve ses valeurs
judéo-chrétiennes. »
Quel ne fut pas mon étonnement lorsque le 7 novembre je reçus un
message de la directrice de la publicité du journal Le Monde, Madame Régine
Remmache, qui me précisait qu’elle se refusait à publier cette insertion
publicitaire, comme contraire aux convictions de son journal.
« Votre ouvrage ne correspond pas à la ligne éditoriale de nos
publications.
Je ne doute pas que vous puissiez passer cette annonce dans des journaux plus
proches de vos convictions »
Cette attitude pose à mon sens plusieurs questions.
Il est tout à fait concevable qu’un organe de presse décide de ce qu’il
souhaite publier ou non. Il y va incontestablement de sa liberté.
Cependant, à l’occasion du rejet de l’insertion de la publicité de mon
livre, Le Monde se justifie, expose ses raisons. C’est là à mon sens où se pose
le problème.
Ce journal bénéficie en effet d’une réputation ancienne et certaine.
Celle-ci repose sur l’image d’un organe de presse tolérant, neutre, un organe
d’information. Sans doute est-il connu comme étant un journal de gauche, mais
il souhaite conserver celle d’un journal objectif.
Or, tout à coup ici, il déborde cette définition. Il juge et il apprécie.
Il condamne le judéo-christianisme qui serait opposé à ses propres convictions.
A travers cette attitude, Le Monde s’affirme comme un journal sectaire, de parti,
un organe d’exclusion.
Le judéo-christianisme est à la base de notre civilisation et en constitue
les racines avec la Grèce et avec Rome.
Les mots de Christine Boutin ne peuvent en aucun cas choquer, ni heurter
quelle que conviction que ce soit, sinon celle des ennemis de notre
civilisation.
Il est tout à fait inadmissible que l’on veuille passer sous silence les
racines de celle-ci. Les tenants les plus fermes du principe de la laïcité ne
cessent d’affirmer qu’il garantit la liberté d’opinion. Le journal Le Monde en
apporte la preuve contraire.
C’est la raison pour laquelle, le problème qui est posé aujourd’hui à
travers cette mesure d’exclusion, est de la plus haute importance.
Le Monde, un journal qui avec Le Figaro, est sans doute le plus lu en
France et qui s’est toujours fait passer pour défenseur de la liberté de la
presse et des Droits de l’homme, vient lui-même de récuser sa tradition et de
renoncer à ses idéaux.
Cela est très inquiétant pour l’avenir de la liberté de la presse, et celui
de notre société.
Le « totalitarisme » du journal Le Monde ressemble étrangement à
celui qu’il dénonce quotidiennement comme venant de ses adversaires, les
extrémistes.
Face à ce que l’on peut considérer comme une mesure de censure, la justice
doit se prononcer. Qui dira désormais en effet ce que sont les valeurs de notre
société si l’un de ses principaux organes de presse nie l’existence des racines
de notre pays ?
Edouard VALDMAN
Dernier livre paru « Le 21ème siècle sera spirituel ou le Troisième Temple »
Cher Edouard, je partage votre révolte, bien que Le Monde n'ait jamais été ma lecture de référence. La réaction de votre interlocutrice est à l'image de l'hypocrisie qui s'est généralisée dans le microcosme parisien. Il y est de bon ton de se dire tolérant parce que c'est bien vu mais l'esclavagisme intellectuel que l'on s'impose ainsi, pour "rester dans le groupe", nécessite une soupape et elle consiste à faire l'inverse derrière un paravent pour se donner le sentiment que l'on existe encore un peu par soi-même. C'est pitoyable.
RépondreSupprimerMC BLIN