Pour se convaincre de la
nécessité de rétablir la peine de mort il convient de faire un peu d’histoire.
L’ouvrage de base en la matière,
est le dialogue entre Albert Camus et Arthur Koestler dans un livre qui a fait
date « Réflexions sur la peine capitale ».
Leur principal argument en faveur
de l’abolition était le fait que la France étant une république laïque, ils ne
voyaient pas sur quel élément on pourrait fonder celle-ci, puisque la dimension
du Sacré avait disparu.
La peine de mort ne peut exister,
pensaient-ils, que dans les sociétés qui ont sauvegardé une relation avec
celui-ci, tels les U.S.A. ou Israël, nations religieuses.
En France, la peine de mort ne
pouvait avoir de justification, la société étant sécularisée.
C’est sans doute un de ces
arguments qui a servi de base à l’initiative de Robert Badinter en faveur de
l’abolition, à laquelle les français et François Mitterrand lui-même n’étaient
pas absolument favorables.
En fait à ce moment, davantage
que l’abolition, ce qui était nécessaire c’était l’institution des appels des
arrêts de la Cour d’Assises, ainsi que le principe de la présomption
d’innocence, qui ont été introduits en 2003 par Lionel Jospin et avaient
antérieurement été proposés par Jacques Toubon.
Robert Badinter prétendait qu’il
n’aurait pas eu de majorité à l’Assemblée en faveur de cette proposition, alors
qu’il avait pu en dégager une en faveur de l’abolition de la peine de mort.
Les français ignorent pour la plupart
que la Cour d’Assises en France, issue directement du tribunal révolutionnaire
de 1793, prononçait depuis cette date, sans appel, des condamnations à des
peines infamantes telles que la réclusion criminelle à perpétuité ou la peine
de mort.
Tel était le véritable scandale
en même temps que l’état lamentable des prisons françaises au sujet desquelles
nous avons été à plusieurs reprises montrés du doigt par la Cour Européenne des
Droits de l’Homme.
En outre, il n’est pas certain qu’une
condamnation à la réclusion à perpétuité soit préférable pour le prévenu, à la
peine de mort. En tout cas, c’est à lui qu’il conviendrait de poser la
question.
Buffet et Bontemps, les derniers
condamnés à mort réclamaient leur exécution.
Aujourd’hui l’abolition de la peine
de mort intervenue en 1981 fait partie des « acquis culturels français »
plus spécialement venus de la gauche.
Pourtant, rien n’est moins
contestable.
Entretenir des terroristes dans
nos prisons, durant toute leur vie, en dehors même du cout financier n’apparait
pas comme la meilleure solution. Cela correspond plutôt à ce qu’on pourrait
appeler de la « bien-pensance ». En tout cas le contexte actuel est
différent.
Aujourd’hui la France est
attaquée sur son sol par des terroristes avec la plus grande violence. Seule la
peine de mort peut répondre à de tels crimes.
Cela est si vrai d’ailleurs, que
ce sont les terroristes la plupart du temps qui se la donnent eux-mêmes.
Bien plus, ce qui est en cause
dans cette question du rétablissement de la peine de mort c’est qu’elle
concerne des individus qui luttent au nom d’une certaine religion.
Ce n’est pas notre petite laïcité
qui pourra faire face à de telles épreuves, mais au contraire la condamnation à
une peine tellement décisive qu’elle appelle en nous à nos valeurs
fondamentales, celles du judéo-christianisme qui sont les bases même de notre
civilisation.
Paradoxalement, cette provocation
des islamistes suscite en nous la résurrection de nos valeurs les plus élevées,
de nos principes les plus hauts.
La mort est le seul châtiment à
la hauteur de leurs crimes. Sa justification c’est le caractère sacré de la
personne humaine.
Loin d’être une ignominie selon
les assertions un peu courtes des partisans de l’abolition, la peine de mort constitue
la meilleure défense de nos valeurs spirituelles en opposition à ceux que l’on
souhaite nous imposer.
Elle est une justice.
Edouard
Valdman
ancien Secrétaire de la Conférence du
Stage du Barreau de Paris, ancien élève de l’Institut des Sciences Politiques
de Paris, écrivain
dernier livre paru « Demain,
l’Occident ! »
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